Sud-Ouest Terra Lacta va de l’avant

Après des années tourmentées, soldées en 2013 par un partenariat industriel et un contrat de collecte avec Savencia, pour le deuxième exercice consécutif, Terra Lacta dégage un résultat au-dessus du million d’euros. « Notre objectif est d’au moins 10 M€ en 2025, affiche le groupe coopératif. Cela passe par nos sept filiales bénéficiaires, ce qui n’est pas le cas de toutes aujourd’hui. Cela passe aussi par la création de valeur. »

Le lancement d’une collecte bio en fait partie. Avec Savencia, il a programmé 10 Ml (15 producteurs) fin 2019 et 40 Ml en 2022. Il vise en particulier le marché du fromage bio « qui enregistre un déficit d’offre ». Actuellement, à partir des 10 Ml fournis par Biolait, sa filiale, la Fromagerie Lescure (49 % Terra Lacta, 51 % Savencia), commercialise ainsi son Mottin charentais et du camembert bio sous MDD.

Terra Lacta et Savencia n’en disent pas plus, attendant l’automne pour lancer de nouveaux produits.

Synutra : pas d’achats durant sept mois

Terra Lacta, c’est aussi 180 Ml en lait UHT en 2017 par ses deux filiales auvergnates SLVA et LMA. Ils sont fournis par la coopérative régionale Copal (130 Ml) et Savencia (50 Ml, hors contrat 2013). Il y a encore cinq ans, 100 % des débouchés de Terra Lacta étaient français et assurés par la société de commercialisation de lait UHT Orlait.

« Le marché français s’érode de 2 à 3 % par an et n’absorbe pas assez le lait d’appellation montagne. Orlait en vend 40 Ml sur nos 110 Ml. Il faut trouver d’autres débouchés. »

C’est ce que la coop fait depuis août avec le chinois Yantang. « Le contrat signé au printemps pour 4 à 5 Ml par an compense les 5 à 6 Ml perdus l’an passé avec Orlait. C’est un début. » En espérant ne pas rencontrer les mêmes difficultés qu’avec Synutra. Dans le cadre d’un contrat de 120 Ml sur deux ans et demi, Terra Lacta a livré 25 Ml en 2016, 30 Ml en 2017. Plus était prévu cette année. Sauf que le chinois a suspendu ses achats en février. Ils vont reprendre mi-septembre jusqu’à fin 2018. « Nous faisons face. Nous écrémons le lait puis le vendons sur le marché Spot. Synutra prend en charge le manque à gagner. Ces difficultés n’ont rien de comparable avec celles de Sodiaal et MLC. Le volume va être assuré mais sur une durée plus longue. »